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Martigues - Avec le synthétique, le sport pour tous gagne du terrain

Ils n'ont pas attendu très longtemps, samedi matin, les petits pensionnaires du Club Athlétique de Croix-Sainte, pour tester la nouvelle pelouse synthétique de leur stade. À peine inaugurée par Gaby Charroux, elle était devenue le terrain privilégié et vite adopté de leurs envies de football.

Il faut dire que le revêtement est posé depuis plusieurs semaines, que le système de drainage et d'arrosage a été refait, mais qu'il manquait l'alimentation électrique et sa validation par EDF.

À l'entrée, deux anciens du quartier apprécient ce revêtement inexistant à leur époque : "Si on avait eu ça de notre temps, on serait devenu l'OM !", ironise l'un d'eux. Un autre, montrant son genou, évoque de mémorables écorchures sur la terre battue aujourd'hui disparue sous une couche de gazon artificiel.

Une rénovation entièrement financée par la Ville de Martigues, pour un montant total de 900 000 €, que le député-maire a qualifié de "symbolique, dans un quartier qui a déjà vu récemment son entrée refaite, cette avenue inaugurée il y a peu et qui porte le nom de Clément Escoffier.

Et nous avons d'autres projets autour de ce stade. Nous allons réaliser le parc de Croix-Sainte, à la manière de ce que nous avons déjà fait à Julien-Olive, avec des installations à la fois pour les compétitions et pour les habitants. Nous devrons tenir compte des spécificités de ce secteur, sous lequel passent les pipelines, pour réaliser ce projet".

Prochainement, c'est à La Couronne qu'un autre terrain synthétique sera inauguré : "Ça a été un peu plus compliqué à réaliser car il a été nécessaire de taper dans la roche pour stabiliser le terrain". Puis Gaby Charroux a profité de cette cérémonie pour confirmer l'une des promesses électorales de sa liste : "Nous lancerons durant ce mandat la construction d'un nouveau gymnase, qui fait défaut à Martigues".

À Croix-Sainte, les vestiaires aussi ont été repris. Même si le fait qu'ils se trouvent toujours de l'autre côté de la voie routière d'accès au stade pose des problèmes de sécurité des personnes à la Fédération française de football : "Nous ferons en sorte de régler cette question afin d'organiser au mieux les compétitions sportives à venir ici", a assuré Gaby Charroux.


Le témoignage d'Eliane Isidore, adjointe aux sports

"Des moments où on apprend à vivre ensemble"

Reconduite 2e adjointe au maire de Martigues, en charge du sport, Eliane Isidore confirme tout l'intérêt qu'accorde la municipalité à ce secteur : "C'est important parce que, souvent, on se rend compte que la notion sportive, elle-même, est très importante dans la construction des jeunes, parce que ce sont aussi les moments où on apprend à vivre ensemble.

On se rend compte aussi que le lien social qui est créé par les associations, au-delà du sport, est tout aussi important et contribue à la qualité de la vie sur le territoire." Et de préciser : "On a vu que dans des villes alentour, où le tissu associatif a pu être démantelé pour des raisons politiques, la vie sociale de la ville s'en est trouvée profondément aggravée. Assurer ce lien social à travers le sport, mais aussi la culture, ça participe au bien vivre ensemble sur la ville de Martigues."

Sur la synthétisation des pelouses, "nous avons commencé avec le petit terrain de proximité à Pezzatini, rappelle l'adjointe. Nous avons fait ensuite celui de Julien-Olive, celui pour le rugby à la Coudoulière.

En juin 2013, on a inauguré le stade en synthétique d'Aurélio, aujourd'hui Croix-Sainte et, d'ici quelques semaines, qui sera opérationnel pour la prochaine saison sportive, celui de La Couronne, Saint-Julien, Saint-Pierre, qui se sont regroupés au sein du même club. On donne ainsi de bonnes installations à nos clubs sportifs, à commencer par le football, qui reste dominant en terme de licenciés et de popularité."

"En même temps, complète-t-elle, on n'oublie pas les jeunes qui ne sont pas forcément en club et à qui on va donner des terrains de proximité, eux aussi en synthétique, parce qu'eux aussi ont envie d'évoluer sur des structures de ce type-là. Après Pezzatini, on a fait le terrain de proximité dans le quartier de Canto-Perdrix, "Les Dauphins", où les jeunes vont jouer entre amis.

Pendant qu'ils sont là, ils ne sont pas ailleurs, à errer, à s'ennuyer. On va faire, dans la mandature, deux autres terrains. Un à Boudème, sur le fameux terrain "Le Carré", où les jeunes se retrouvent, et aussi dans le quartier de Notre-Dame-des-Marins, en bas. On est dans l'équilibre. On se soucie des clubs et aussi des jeunes qui n'ont pas forcément, malheureusement, envie de rejoindre ces clubs".

Quant au futur gymnase, "Il ne sera pas très loin de Croix-Sainte, du boulodrome municipal. On a réfléchi longtemps pour savoir où il était le plus judicieux de le construire et finalement on va le faire dans ce secteur-là. Ce sera une salle de taille importante, multisports, parce qu'on n'a pas fait de gymnase depuis longtemps et, qu'à l'inverse de ce que j'ai pu entendre dire, nos installations sportives sont suremployées.

C'est-à-dire que nous sommes obligés d'étendre les créneaux d'entraînement très tardivement le soir, jusqu'à 22h, 23h, parce que nous n'en avons pas assez dans la journée. En même temps, c'est bien, cela veut dire que nous avons un tissu associatif qui est dense et dynamique. La population augmente aussi et il nous faut ces nouveaux équipements. Donc, c'est une bonne nouvelle pour nos clubs sportifs."

Patrick Merle, La Provence le 14 avril 2014

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